Dans cette partie de Bruxelles alors en plein développement au tournant du 19è/20è siècle, Joachim Riez, gros négociant en matériaux de constructions, se fit construire en 1927 cet impressionnant hôtel de maître par l’architecte Jean Baptiste Dewin.
Le bâtiment abritera ses bureaux ainsi que son logement privé.
Deux maisons de rapport seront ajoutées dans le même style dans l’Avenue Henri Hollevoet.
L’angle coupé présente la porte d’entrée principale et une fenêtre en logette assez imposante.
On retrouve les éléments chers à Dewin à cette époque de sa carrière, murs en briques rouges alternées de pierre blanche, beau portail d’entrée en « recul progressif » décoré de sculptures d’oiseaux sévères, pélicans et aigles.
D’autres oiseaux ornent cette façade, sur les pilastres de la logette, notamment des colombes stylisées.
Toute la façade est assez imposante, on ne retrouve toutefois pas l’élégance de sa période « sécessionniste » et on se demande pourquoi Dewin a coiffé l’angle d’un toit en pointe, ce qui est assez rare dans son œuvre.
Par contre l’intérieur de la maison est un pur chef-d’œuvre, de par le choix des matériaux utilisés et le raffinement des décors, réalisés en étroite collaboration avec son ami Joseph De Coene, des Ateliers d’Art de Courtrai De Coene Frères.
Le hall d’entrée lambrissé de marbre gris en impose, tous les détails comme les grilles de radiateurs démontrent la recherche de qualité et la méticulosité du couple Dewin et De Coene.
Dans le hall principal, l’escalier en bois sculpté, les lambris, les marbres tout est harmonieux.
Un superbe vitrail au motifs Art Déco, une fontaine au ruissellement symétrique, orne la cage d’escalier.
Les pièces d’étage sont elles aussi extrêmement soignées, salon, salle à manger, sont admirables. De beaux petits viraux floraux ornent toutes les fenêtres. Les beaux parquets ont été préservés.
Une vaste cuisine somptueuse et conservée d’origine vient compléter le décor.
Tout ceci ne serait pas possible si le dernier propriétaire du bâtiment (1979), les assurances CDA, ne l’avaient restauré et conservé d’une façon remarquable en 1992. La CDA est par ailleurs propriétaire depuis peu de la Maison Cauchie.
La maison peut se visiter à l’occasion des journées du Banad. A ne pas rater !
Façade-Facade
Intérieur-Interieur-Interior
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